Ephéméride des dictons de la langue française: Mai

Publié le par Aubépine

 


Mai

Mai fait ou défait.
Au mois de mai, voleurs sont nés.
Le mois de mai de l’année décide la destinée.
Celui ne sait qu’est vendre vin, qui de mai n’attend la fin.
Mai frileux : an langoureux. Mai fleuri : an réjoui. Mai venteux, an douteux.
Mai frais et venteux fait l’an plantureux.
Plus mai est chaud, plus l’an vaut.
Du mois de mai la chaleur, de tout l’an fait la valeur.
Chaleur de mai verdit la haie.
Le froment sera mal nourri si mai ne voit sa fleur et son épi.
Quand le raisin naît en mai, faut s’attendre à du mauvais.
Mai jardinier ne comble pas le grenier.
Mai froid n’enrichit personne, mais il est excellent quand il tonne.
Petite pluie de mai, tout le monde est gai.
La rosée du mois de mai rend le cœur du laboureur gai. Pluie de mai, vache à lait.
En mai rosée, en mars grésil, pluie abondante au mois d’avril, le laboureur est content plus que s’il gagnait cinq cents écus.
Mars aride, avril humide, mai tenant de tous deux présagent l’an plantureux.
Froid mai et chaud juin donnent pain et vin.
Froid mai et chaud juin emplissent la grange jusqu’aux coins.
Noces de mai ne vont jamais.
Noces de mai, noces mortelles.
Si le dicton dit vrai, méchante femme s’épouse en mai.
Mariages de mai ne fleurissent jamais.
Mariage du mois de mai fleurit tard ou jamais.
Mai pluvieux marie la fille du laboureux.
Mai pluvieux marie fille et laboureur.
Frais mai, épaisse tourte, mais peu de vin dans la coupe.
Au mois de mai, les essaims font les charrettes de foin.
Quand il tonne en mai, les vaches ont du lait.
Brouillard de mai, chaleur de juin, amènent la moisson à point.
Au mois de mai, le seigle déborde la haie.
En mai, fleurit le hêtre et chante le geai.
Pendant le joli mois de mai, couvre-toi plus que jamais.
Celui qui s’allège avant le mois de mai, certainement ne sait pas ce qu’il fait.
Mai, juin, juillet, bouche fraîche, le reste net.

1er mai :
 
Quand il pleut le premier jour de mai, les fourrages rendent amer le lait.
Quand il pleut le premier jour de mai, les vaches perdent la moitié de leur lait.
Quand il tonne le premier jour de mai, les vaches auront du bon lait.
Quand le premier mai la pluie oint, il n’y aura pas le moindre coing.
S’il pleut le premier mai, peu de coings ; S’il pleut le deux, ils sont véreux ; S’il pleut le trois, il n’y en a pas.
S’il pleut le premier jour de mai, les coings ne seront qu’aux haies.
De la pluie le premier jour de mai ôte aux fourrages la qualité.

3 mai : Sainte-Croix

À la Sainte-croix, on sème les pois.
Qui n’a pas semé à la Sainte-Croix, au lieu d’un grain en mettra trois. Sème haricots à la Sainte-Croix : tu n’en auras guère que pour toi. Sème-les à la saint-Gengoult, on t’en donnera beaucoup. Sème-les à la Saint-Didier, pour un tu en auras un millier.
Lorsqu’il pleut le trois mai, point de noix au noyer.
Pluie de la Croix, disette de noix.
Regarde bien, si tu me crois,
Le lendemain de Sainte-Croix,
Car on dit, comme un fait certain,
Que quand cela vient, Dieu nous donne
L'année premièrement bonne.
Mais si le temps est pluvieux,
Nous aurons l’an infructueux.

6 mai : Saint-Jean-Porte-Latine (ou Petite Saint-Jean):

S’il pleut à la petite Saint-Jean, toute l’année s’en ressent jusqu’à la grande Saint-Jean.

10 mai : Saint-Antonin:
C’est à la saint-Antonin que vend son vin le malin.
11 mai : Saint-Gengoult, Saint-Mayeu
S’il pleut le jour de Saint-Gengoult, les porcs auront de glands leur saoûl.
S’il pleut le jour de Saint-mayeu, les cerises tombent toutes par la queue.
11, 12, 13 mai : les Saints de Glace
Les trois saints au sang de navet,
P
ancrace, Mamert et Servais
Sont bien nommés les saints de glace,
Mamert, Servais et Pancrace.
Quand il pleut à la Saint-Servais, pour le blé, signe mauvais.
14 mai : Saint-Boniface
Au jour de Saint-Boniface, toute boue s’efface.
15 mai : Sainte-Denise
À la Sainte-Denise, le froid n’en fait plus qu’à sa guise.
16 mai : Saint-Honoré
À la saint-Honoré, s’il fait gelée, le vin diminue de moitié.
17 mai : Saint-Pascal
S’il tonne le jour de Saint-Pascal, sans grêle, ce n’est pas mal.
18 mai : Sainte-Juliette, Saint-Félix
Bon fermier, à Sainte-Juliette, doit vendre des poulettes.
À Saint-Félix, tous les lilas sont fleuris.
22 mai : Sainte-Émilie
Beau temps du jour Sainte-Émilie donne du fruit à la folie.
23 mai : Saint-Didier
Saint-Didier ramasse tout dans son devantier
Haricot semé à la Saint-Didier en rapporte un demi-setier.
Sème tes haricots à la Saint-Didier, pour un tu en auras un millier.
24 mai : Sainte-Angèle
Après Sainte-Angèle, le jardinier ne craint plus le gel.
25 mai : Saint-Urbain
Le vigneron n’est rassuré qu’une fois la Saint-Urbain passée.
À la Saint urbain, s’il fait beau, préparez vos tonneaux ;
À la Saint-Urbain, ce qui est à la vigne est au vialin.
À la Saint-Urbain, ce qui est à la vigne ne vaut rien.
Gelée le soir à la Saint-Urbain anéantit fruits, pain et vin.
Urbinet est le pire de tous quand il s’y met, car il casse le robinet.
À la Saint-Urbain, vends ton blé et ton vin.
Après la Saint-Urbain, plus ne gèlent vin ni pain.
Comme Saint-Urbain se tient, le temps souvent se maintient.
À la Saint-Urbain, le blé doit avoir fait son grain.
À la Saint-Urbain, sème ta chicorée, elle ne montera pas dans l’année.
26 mai : Saint-Philippe
Quand il pleut le jour de la Saint-Philippe, il ne faut ni tonneau, ni pipe.
Saint-Philippe mouillée, ni tonneau, ni pipée.
Quand il pleut à la Saint-Philippe, le pauvre n’a pas besoin du riche.
27 mai : Saint-Ildevert
À Saint-Ildevert est mort tout arbre qui n’est point vert.
29 mai : Saint-Gérard
À Saint-Gérard, la récolte est encore au hasard.
31 mai ; Sainte-Pétronille
S’il pleut à la Sainte-Pétronille, pendant quarante jours, elle trempe ses guenilles.
S’il pleut le jour de Sainte Pétronille, elle met quarante jours à sécher ses guenilles.
S’il pleut à la Sainte-Pétronille, le blé diminue jusqu’à la faucille.
Eau de Sainte-Pétronille change raisins en grapilles.
S’il peut à la Sainte-Pétronille, les raisins deviennent grapilles ou tombent en guenilles. Quand mouille Pétronille sa jupe au long du jour, elle est quarante jours à sécher ses guenilles.

Rogations
(les trois jours qui précèdent l’ascension, aussi appelés " semaine blanche " ou " carême du loup ")

Si vous semez fèves aux Rogations, soyez certains qu’elles rouilleront.
Ceux qui sèment le chanvre aux Rogations le tirent à croupetons.
Haricots de Rogations rendent à foison.
Belles Rogations, belles moissons.
Lessive aux Rogations, cercueil à la moisson.
Celui qui fait la bue aux Rogations sera au lit pour les moissons.
Qui coule du linge aux Rogations veut faire mourir son patron.

S’il pleut aux Rogations :
Le 1er jour, il pleuvra pendant la fenaison.
Le 2e jour, il pleuvra pendant la moisson.
Le 3e jour, il pleuvra pendant la vendaison.

Ascension

À l’Ascension,
La fille vaut le garçon ;
À la Pentecôte,
Elle en vaut une côte ;
Au Sacre,
Qu’une patte.

S’il pleut le jour de l’Ascension, c’est comme du poison.
L’eau de l’Ascension amène le bangon.
À l’Ascension le dernier frisson.
À l’Ascension, la belle sur le jonc, la laide sur le tronc.
Laver la lessive la semaine de l’Ascension tire la bière du maître de la maison.
Entre l’Ascension et la Pentecôte, si on tond les moutons, il sort un corps de la maison.
Il ne faut pas couper le chardon le jour de l’Ascension : il en viendrait dix sur un même tronc.
À l’Ascension, on quitte le veau pour le mouton.
À l’Ascension, blanche nappe et gras mouton.
À l’Ascension, la caillebotte au poëlon.
À l’Ascension, quitte ton cotillon.
Q
uand il pleut le jour de l’Ascension, les cerises s’en vont en procession.
À l’Ascension, les cerises sur le pont.
Quand il pleut à l’Ascension, les blés dépérissent jusqu’à la moisson.
S’il pleut à l’Ascension, tout va en perdition.

À l’Ascension
Quitte tes cotillons.
À la Pentecôte
Découvre tes côtes.
À la Fête-Dieu,
Quitte tout, si tu veux.

La Pentecôte

Dieu nous garde des chaleurs de la Pentecôte et des rosées de la Saint-Jean.
À la Pentecôte, on voit tailler la vigne de côte en côte.
À la Pentecôte, roses vont, à la Saint-Jean, s’en vont.
La Pentecôte donne les foins ou les ôte.
Pentecôte fraises rouges ou le laboureur s’étonne.
À la Pentecôte, fraises on goûte. À la Trinité, fraises au panier.
De Pentecôte à la Fête-Dieu, un jeudi au milieu.

La Trinité

S’il pleut pour la Trinité, le blé diminue de moitié.
S’il pleut le jour de la Trinité, il pleut tous les jours de l’année.

 


Publié dans Vie Pratique et Divers

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